Ce samedi matin, ils sont six à avoir répondu à l’invitation du président des Archers bressans, Pierre-Yves Gudefin, pour présenter leur association et la pratique du tir à l’arc. Réunis dans leur salle d’entraînement au bourg de La Chapelle-Thècle, ils parlent avec passion de ce sport dans lequel ils sont tombés depuis quelques années, à l’image de Rémy, 16 ans, entré au club après avoir découvert le tir auprès d’un copain. A force de l’emmener aux entraînements, son papa, Fabrice, s’y est mis aussi, tout comme Lili, la petite sœur âgée de 11 ans.
Créés à Savigny-en-Revermont, Les Archers du Revermont sont devenus bressans en 1997 lorsqu’ils se sont installés à La Chapelle-Thècle où le maire de l’époque, Monsieur Paquelier, ayant fait pratiquer le tir à l’arc à l’école lorsqu’il était instituteur, leur a proposé un terrain ainsi que la salle Chadebec, aujourd’hui équipée d’un mur de tir. L’association compte une quarantaine de licenciés par saison, enfants et adultes, hommes et femmes, et tous s’entraînent ensemble, s’apportant conseils et soutien : « Nous évoluons tous ensemble, il n’y a ni professionnels ni amateurs et il nous est arrivé d’accueillir les meilleurs nationaux, ici à La Chapelle-Thècle, lors du concours d’avril ou celui de juillet qui réunit 270 archers », explique Pierre-Yves, président depuis 20 ans.
A raison de deux entraînements par semaine (et en temps « normal »), les archers sont souvent en compétition les dimanches, sur toute la France : « Lorsque l’on participe à un concours, le club organisateur envoie les résultats à la Fédération : en fonction des points obtenus, on peut ainsi participer au Championnat de France. »
Si tous s’exercent ce matin en salle sur des cibles, la particularité des Archers bressans est de pratiquer le tir nature (sur blasons représentant des animaux) et 3D (sur des animaux en mousse), sur parcours, en pleine nature, avec cinq types d’arcs : nu, droit, chasse, à poulie nue et mécanique. De véritables œuvres d’art, qu’il s’agisse de la finition de la poignée d’un arc droit ou de la précision d’un arc mécanique possédant viseur, stabilisateurs, décocheur… « Au-delà de pratiquer le tir en famille, explique Fabrice, c’est aussi la beauté de l’objet qui me plaît et le fait d’évoluer en pleine nature. »
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, le tir à l’arc est un sport accessible : « Nous prêtons du matériel durant une année puis c’est au pratiquant de s’équiper à la hauteur de ses envies sachant qu’il faut un an à un an et demi avant de concourir, mais c’est avant tout un sport de détente et de convivialité que l’on peut pratiquer uniquement pour le plaisir. »
Tous évoquent un état d’esprit propre à ce que Pierre-Yves nomme « la grande famille des archers » : « Parfois, je viens à la salle sans tirer : juste pour retrouver l’ambiance », ajoute Valentin. Âgé de 21 ans, il pratique depuis une dizaine d’années : « Si la technique et le matériel sont à maîtriser, il ne faut pas oublier le bonhomme : être précis et sérieux mais avant tout avoir le mental. J’ai participé à plusieurs championnats de France mais le dernier en date, j’y suis allé à la cool avec Clément, sans pression : j’ai terminé 2ème. »
Les Archers bressans – 06 83 02 73 63
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Rédactrice : Adeline Guillemaut