A la découverte du GAEC

La Gauloise Noire à Huilly-A-Seille

Au cœur de la campagne bressane, Morgan Louche et Charlène Revol se sont lancés dans une aventure professionnelle et humaine : celle d’élever des poules et poulets de la race ancienne « Gauloise noire ». Détrônée par sa consœur, la blanche de Bény, lors de l’obtention de l’AOC « volaille de Bresse » en 1957, elle n’en demeure pas moins une volaille de caractère, surtout lorsqu’elle est valorisée comme le font les deux jeunes éleveurs.

Chef d’exploitation à titre individuel où il élevait des poules pondeuses rousses, Morgan se questionnait sur le fait d’intégrer une race ancienne à son élevage. Un souci de salmonelle en octobre 2020 puis la fermeture des restaurants ont été les éléments déclencheurs pour que le Bressan lance son projet et crée le « GAEC La Gauloise Noire » en y associant sa compagne, Charline.

« J’ai contacté le centre de sélection avicole de Béchanne qui propose des poussins de différentes races dont la gauloise noire, une bonne pondeuse et dont la chair est aussi appréciable. En février, un premier lot de poussins non démarrés a été mis en place donc non sexés : notre souhait étant de valoriser au mieux la volaille, nous ne procédons pas au broyage des poussins mâles comme cela se fait habituellement mais nous les conservons tous. » 

Les femelles deviendront des poules pondeuses de plein air alors que les mâles seront élevés pour leur chair, au minimum 170 jours, pour donner des bêtes de 2,3 à 2,8 kg. 

Depuis, Morgan et Charlène ont reçu 1 200 poussins, le but étant de démarrer deux lots par an afin de proposer toute l’année leur production issue de l’exploitation : « C’était la ferme de mes grands-parents : j’ai grandi ici et je souhaitais lui redonner vie, dans l’esprit de celui qui animait les anciens. » Très attaché à ses racines, Morgan a divers projets dont celui de reconstruire un séchoir à maïs comme autrefois, mais pas n’importe lequel : « Du maïs blanc de Bresse, à donner à nos volailles. » Autre objectif, construire un abattoir modulaire sur place : « J’abats moi-même auprès de collègues mais nous serions ainsi moins dépendants. »

Pour l’instant, les poules, poulets et cailles (car le couple en élève également pour les œufs et la chair) trouvent leur propre nourriture sur les 2,5 hectares en biodiversité entourant la ferme que viennent compléter des céréales issues du moulin Jannet de Varennes-Saint-Sauveur. Le local, le circuit court et un réseau de confiance sont aussi les maîtres-mots du GAEC : « Nous approvisionnons en œufs, poulets et cailles de fidèles clients d’épiciers et restaurateurs comme Jean-Michel Carrette des « Terrasses » à Tournus, le restaurant « le Loisy », le « Coq Rico » d’Antoine Westermann à Paris… » De grands noms qui ne se trompent pas sur la qualité des produits et l’état d’esprit associé. Mais tout un chacun peut aussi s’approvisionner à la ferme : vous pourrez ainsi admirer de magnifiques gauloises noires et échanger avec deux passionnés tout en consommant sain, bon et local.

En savoir plus :

GAEC de la Gauloise Noire

Production d’œufs de poules et poulets de chair de race ancienne ; d’œufs et chair de cailles
1335, Route de la Frette 71290 Huilly-sur-Seille
07 70 69 74 39 ou 06 16 42 75 28

Rédactrice : Adeline Guillemaut