La Bijouterie Gérald Conry : un savoir-faire familial depuis 1952

Gérald Conry est un passionné. Passionné par son métier d’horloger-bijoutier et passionné par les montres et les mécanismes qui les animent. Dans sa bijouterie à Saint-Germain-du-Bois, il transmet son attachement à un savoir-faire minutieux en proposant des services adaptés aux demandes de sa clientèle.

Dès l’enfance, Gérald a baigné dans l’univers de l’horlogerie : « Mon père, Raymond, et son frère Jean, étaient horlogers : leur atelier de réparations, ouvert en 1952, était situé à Bletterans. Ils travaillaient aussi bien pour des particuliers que pour des professionnels, puis ont décidé en 1957 d’y associer chacun un point de vente : mon oncle s’est installé à Bletterans et mon père à Saint-Germain-du-Bois, route de Sens à l’époque, puis rapidement à l’adresse actuelle : Place du Marché ».

Souhaitant poursuivre la tradition familiale mais aussi évoluer au cœur de sa passion, Gérald Conry a été formé à l’École Nationale d’Horlogerie Jules Haag de Besançon où il a obtenu son CAP d’horloger réparateur. « Je suis ensuite parti travailler en Suisse pour différentes grandes manufactures horlogères (Tudor, Blancpain, Ebel, Zénith, etc…). Lorsque mon père a pris sa retraite, j’ai décidé de revenir ici et de prendre la relève ».

Côté bijouterie, Gérald Conry propose une large gamme ainsi qu’un service de gravure (médailles et gourmettes) qu’il réalise lui-même. Travaillant seul, il assure absolument tous les services qu’il propose, ne sous-traitant rien, y compris pour la réparation de montres, qu’il s’agisse de montres à quartz ou mécaniques, sa spécialité. « Je sélectionne les marques de montres pour leur qualité, leur savoir-faire, et pour lesquelles je suis sûr de pouvoir apporter directement un service après-vente ».

Il répare également vos montres anciennes (gousset ou montre bracelet) grâce à un stock de pièces qu’il acquiert à l’occasion de fins d’activités ou de ventes. Gérald collectionne lui-même tout ce qui a trait à cet univers : montres (dont la plus ancienne date de 1725) mais aussi ouvrages ou objets publicitaires.

Les réparations sont toujours l’occasion de belles rencontres, et s’apparentent parfois à de la restauration d’œuvres d’art : « Un client souhaitait remettre en état une montre chronographe mais il manquait une aiguille aux côtes totalement hors normes. Ni lui, ni moi n’avons réussi à trouver cette pièce : je l’ai finalement réalisée ».

Parmi les marques que Gérald Conry propose à Saint Germain du Bois : LIP « J’apprécie travailler avec cette maison française qui commercialise principalement des rééditions de leurs modèles mythiques comme la « MACH 2000 », dessinée par Roger Tallon, designer oublié du TGV entres autres. Un jour en passant devant le magasin, une dame a vu un modèle qui lui a rappelé sa montre de communion : elle me l’a apportée par la suite afin de la réparer ». De belles histoires se créent …

Durant l’entretien, une dame entre dans le magasin souhaitant une montre « pour tous les jours ». À l’écoute, Gérald prend le temps nécessaire pour trouver l’objet désiré avec lequel la cliente repart, ajusté directement à la taille de son poignet. Cela laisse le temps de découvrir des spécificités proposées par le bijoutier-horloger. Adaptation de pompe flash ?… « Il s’agit d’un petit système que je peux mettre en place sur les montres à bracelet cuir afin de le changer, sans outil, pour notamment accorder la couleur de sa montre avec sa tenue. » Pose de boucle déployante ?… « J’adapte ce type de fermeture propre au bracelet métal sur ceux en cuir : cela permet une double sécurité en cas de décrochage et évite de marquer le cuir à l’endroit où se ferme la boucle. » Le tout, démonstration à l’appui.

La bijouterie Gérald Conry : savoir-faire, écoute, personnalisation, innovation et tradition.

Le temps, toute une histoire…

Le temps, vaste sujet ! De celui qu’il fait à celui qui passe : trop vite ou pas assez… Alors que nos aïeux vivaient au rythme du soleil et des saisons, nous en manquons souvent ou courons après. Faisons une pause, le temps de l’évoquer un instant…

Les premières civilisations ont commencé à mesurer le temps en se basant sur des phénomènes naturels tels que la position du Soleil et l’un des premiers objets destinés à le matérialiser est le gnomon, indicateur devenu plus tard le cadran solaire.

Ce sont les Égyptiens qui inventèrent les premières horloges sous la forme de récipients percés de trou d’où s’écoule de l’eau : les clepsydres. Viendront ensuite les sabliers, les horloges à feu puis les premières horloges mécaniques au 14ème siècle qui se préciseront grâce à l’usage du mouvement régulier du pendule au 17ème siècle. Les édifices publics et religieux urbains ont été les premiers à se doter de ces éléments de mesure, véritables œuvres d’art par leur mécanisme ou les automates qui étaient parfois associés. À la campagne, le temps s’écoule au son des cloches, rythmant les heures de la journée mais aussi les grands moments de la vie…

C’est grâce à l’invention du pendule oscillant que les premières horloges de parquet vont voir le jour, d’abord dans les grandes demeures, créations d’ébénistes de renom, avant d’investir les campagnes au 18ème siècle où elles ne seront jamais vraiment détrônées par les pendules murales ou de cheminée visibles dans les maisons bourgeoises. L’horloge comtoise en est l’archétype avec sa haute silhouette droite, son coffre peint de motifs, son cadran en cuivre et son balancier visible derrière une vitre.

De nos jours, l’horloge bressane ou le coucou suisse de grand-mère sont remplacés par des montres connectées… À l’heure où le Parc Naturel Régional du Doubs horloger vient de voir le jour et que les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art de l’arc jurassien ont été inscrits au patrimoine immatériel de l’UNESCO en décembre 2020.

En savoir plus :

Bijouterie Gérald Conry : 9, Place du Marché 71330 Saint-Germain-du-Bois

Site internet : bijouterie-geraldconry.com
Page Facebook : Bijouterie Horlogerie Gérald Conry

Rédactrice : Adeline Guillemaut